lundi 2 mars 1992

Alma Mater (15) Le sang de ma mère


C'est toujours une épreuve particulière de revenir après une longue absence sur les lieux de son enfance. Ces lieux qui sont souvent restés dans notre souvenir plus grands, plus secrets ou plus extraordinaires que dans l'état où nous les retrouvons. Une bourgade paisible, par exemple, où nous buvions l'eau à la fontaine sous l'ombre des vieux figuiers et qui se serait métamorphosée en cité bruyante et agitée où si peu de choses semblent subsister de l'antique rusticité. Cependant, certains détails nous réapparaissent tels qu'on se souvient de les avoir quittés. Et si les lieux et les choses parmi lesquels nous sommes nés et avons grandi, passent ou se transforment irrémédiablement, ils laissent derrière eux, quelle que soit leur destinée, comme un parfum domestique de tendresse, l'âme irréductible des vieilles traces, une continuité de soi-même.

Alma Mater(14) Héros malgré eux, les enfants de la Louve


Dans un manuel scolaire italien datant de 1941, conservé dans les archives du transport familial, on peut lire la phrase suivante : « La plus grande richesse de l’Italie, enviée de tous les autres pays, repose dans ses enfants, les « enfants de Mussolini », qui grandissent par milliers, beaux, sains, bons, robustes, hardis, et qui, avec le temps, deviendront des citoyens et des soldats valeureux, courageux et généreux, dévoués au bien de leur pays, prêts à œuvrer et à mourir pour lui ». 
Voilà bien de ce style pompeux employé par les pays totalitaires qui entendent embrigader leur jeunesse. Et cela commence toujours avec la gymnastique.

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