lundi 13 avril 2020

Le Paradis Terrestre

La colline de l'Ouest (le Mont Popey) le 12 avril 2020

En ces temps de confinement, le printemps nous offre un spectacle sublime, un festival de lumière et de couleurs des plus enivrants. La Nature a revêtu toute la majesté de sa beauté, et ses sèves jaillissantes nous convient à une symphonie d'émerveillement. C'est à croire que ce virus abominable qui a frappé l'humanité de stupeur a eu le pouvoir extraordinaire de suspendre le cours routinier du temps, de nous accorder une pause salutaire, en nous donnant le loisir de contempler ces choses simples et pures de l'existence, de plonger le regard en nous-mêmes, d'y voir se refléter la gloire révélée du monde. Ces vergers en fleurs, ces prairies illuminées, ce ciel radieux, ces sous-bois mélodieux, ces multitudes de vies secrètes qui les cultivent et les font prospérer, nous en savourons la poésie comme la réalité du bonheur. Le coronavirus a révélé à l'humanité déchue toute la misère de son aveuglement, toute la laideur et l'indignité où ses crimes contre la Nature ont précipité son âme. Cet ange de la mort a ranimé en nous le souvenir du Paradis.

mercredi 8 avril 2020

A ma chienne AZYA. Le retour du printemps

Ma chère et douce Azya,
Le mardi 17 mars dernier, un événement extraordinaire s'est produit. Toute la population de notre pays a reçu l'ordre de rester confinée à domicile à cause de la propagation d'un virus, nommé covid19, en provenance de Chine, qui s'est répandu dans le monde entier encore plus rapidement que la peste noire au 14ème siècle. J'ai dû déménager dans la journée même mon matériel informatique du bureau à la maison, avec mes dossiers de besogneux et mes tracasseries administratives. Tout cela semble tellement dérisoire. Car si l'humanité est appelée à passer comme les jours, la bureaucratie, elle, bravera la fin des temps. Afin de gagner de la place pour installer mes impedimenta dans la salle-à-manger,  j'ai dû faire un peu de rangement et j'ai honte de te le dire, j'ai dû enfin me résigner à plier ta couche et emporter ton écuelle que je n'avais jamais osé toucher jusque-là. Cette deuxième mort devait bien arriver un jour. Au moment où il a fallu descendre au sous-sol ces reliques de ton intimité, soigneusement rangées dans un sac, j'ai senti comme une vague amère refluer dans ma poitrine, venir s'étrangler dans ma gorge jusqu'à déborder, fiel acide, en deux filets de chaudes larmes, tout cela sans un mot. Cela s'appelle faire son deuil. C'est en tout cas dans l'ordre des choses; et après tout, comment pourrais-tu m'en vouloir, ma chère et douce Azya, toi l'amie et la soeur dont le souvenir reste chaudement blotti dans mon coeur.

vendredi 3 avril 2020

Jean-François PIOTON, un conscrit bourbonnais engagé dans les guerres napoléonniennes

Avertissement: Cet article est une historiographie militaire du 1er Empire, un exposé reconstitué de situations et de faits, en lien avec le destin d'un de mes ancêtres. On y cherchera en vain une invitation à la flânerie littéraire.

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