"Le sauvage, c’est tout ce qui jaillit par soi-même, tout ce qui se refuse à notre contrôle et à notre design. Or ce qui menace le sauvage, ce ne sont pas les influences indirectes, ni la fréquentation, ni même l’habitation, c’est l’instrumentalisation. Ce qui annihile l’expression du caractère sauvage, c’est lorsqu’on cherche à transformer radicalement des milieux à notre profit, pour en faire des usines à production de biens – des minerais, du bois, de l’huile de palme, etc.
(De nombreuses) choses vivent en dehors de nous-mêmes, sans laisser prise à notre contrôle, à nos désirs ou à nos projets. Il existe un monde qui nous est radicalement étranger et qui n’a pas pour finalité d’être notre milieu de vie ou notre « panier de ressources », et il est fondamental de défendre cette existence pour ce qu’elle est. Pour moi, cette extériorité du monde vivant recèle en elle-même l’importance de lui accorder une valeur et une protection : la part sauvage du monde, cette « magie du vivant », c’est tout simplement ce qui rend la vie vivable !"
A faire méditer, s'il en sont encore capables, à tous les zombies productivistes de la planète, d'un Guy Joyet à un Jair Bolsonaro.
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