mercredi 15 juillet 2020

Ma jument Olga



L'usage du possessif pour désigner les animaux que nous croyons posséder comme des objets ou des choses soumises est enraciné depuis environ huit mille ans dans le concept culturel de propriété, depuis que l'homme a proclamé un jour: "Ce champ m'appartient".  On aura compris que ce possessif n'a d'autre valeur ici qu'une désignation affective, comme je pourrai dire ma chienne, ou mon chat, c'est-à dire, mes amis. De même, je répugne à me désigner comme le maître d'un animal. Il me représenterait d'ailleurs lui-même plutôt comme son humain ou son ami et compagnon qui le protège. Ce lien sémantique de maître à soumis est une perversion morale et révèle l'outrecuidance de notre espèce. L'animal est certainement beaucoup plus libre mentalement dans sa représentation du monde que nous, les humains, ne prétendons l'être dans la nôtre. Qui croit posséder l'animal est en fait l'esclave, la dupe de ses propres représentations anthropomorphiques.
L'être humain s'est désolidarisé de l'ancienne alliance naturelle et plus largement de l'âme sauvage. Il a asséché la sève du vivant, en portant partout la contrainte et l'asservissement; il a fait de la liberté une illusion qui s'apprête et s'achète, une pacotille consumériste dans un monde de misère. L'apprentissage fondamental de l'esprit de la nature est une immersion subtile à réexpérimenter, qui nous guide dans un au-delà de nous-mêmes. Il ne peut être qu'un long parcours initiatique vers un accomplissement et une libération de l'aveuglement. Le contact des animaux nous représente le long déchirement qui nous en sépare depuis que l'homme les a relégués dans l'ombre de l'indifférence ou du mépris.
Ils nous parlent l'ancien langage, nous éveillent à l'esprit de la terre. Ils peuvent nous rappeler qu'ils sont avant tout nos amis et nos alliés avant que d'être des objets de servitude et de souffrance. Mais il y a encore  tant d'épreuves d'humilité auxquelles nous devons nous soumettre pour être dignes de leur confiance.
Parfois un animal entre dans notre vie et, comme le croyaient les anciens peuples, cette rencontre devait nécessairement s'accomplir, car elle était destinée à nous transformer intérieurement, à nous révéler le meilleur de nous-mêmes. Deux chiens, ou plutôt deux chiennes ont compté dans mon existence pour avoir éclairé ma conscience.
Isa, la chienne de mes parents, croisée collet et épagneul, pauvre animal qu'on nous remit un jour entre les mains sans qu'on eût le courage de refuser. Malgré toutes nos sollicitudes, elle vécut une telle misère de solitude dans un appartement urbain que la pitié me serre encore le coeur d'y penser. Les quatre dernières années de sa vie (elle vécut dix-sept ans), nous avions heureusement pu lui offrir de rayonnantes fins de semaine dans un havre de campagne. Le 16 octobre 1993, la veille de sa mort, aveugle et impotente, elle eut le courage de lever son vieux corps perclus pour venir me lécher amicalement la main en guise d'adieu et recevoir mes dernières caresses.
Et puis il y eut ma chienne Azya (croisée braque et bigle), ma soeur, mon amie, cet être indéfectible de fidélité et de tendresse, dont j'ai mainte fois célébré le souvenir. Elle est l'innocence et la nuit, l'instinct et la connaissance. Elle est le sentier du firmament, le cycle obstiné de la vie, mon guide dans l'éternité. Je me languis et m'enrichis à la fois de sa mort comme d'une impérissable fleur d'espérance et de chagrin.

Il y eut enfin Olga, cette jument née en 2004 en Lozère, que le destin dirigea au centre équestre de Pollionnay où je la choisis pour complaire il est vrai à ma fantaisie de cavalier dilettante. Je n'avais certes pas le flair du maquignon qui jauge la bête en fonction du rapport attendu, qui en évalue au toucher et au coup d'oeil les capacités et les performances. Elle n'avait à son avantage aucun de ces papiers avec tampon attestant une quelconque pureté de race dont on pouvait s'enorgueillir. Qu'importe, je n'étais aucunement entiché d'une telle lubie, que je laisse volontiers aux "culs-en-l'air", sobriquet dont j'affuble in petto tous les élégants du saut d'obstacle dont l'exercice astreint à cette posture. Elle me plut pour sa mine docile et par sa force pataude, par ce potentiel de ressources domestiques et d'énergie affective où j'espérais trouver le fondement d'une franche relation terrienne. Certes le cheval n'est pas un chien qui partage notre vie comme un membre de la famille. Il est fait pour vivre dans la prairie avec ses congénères, dans l'esprit du troupeau et les dernières connexions cosmiques avec le monde sauvage.
Agée de 4 ans et demie, Olga avait déjà une morphologie trapue et corpulente parée d'une robe baie, d'une crinière épaisse et d'un panache couleur de jais. C'était une montagnarde avec une ascendance de cheval de trait, de cette matière rustique dont on faisait les puissants animaux de peine pour le labourage, le transport de carrioles, ou le débardage en forêt, et pendant des siècles aussi, pour leur malheur, les chevaux de guerre.
Le cheval a gardé au plus haut point, contracté dans toutes ses fibres, l'instinct fulgurant de la proie, étant constamment dominé par cette peur farouche de mourir. On songe avec effarement à ce que l'être humain fit endurer de cruautés et de souffrances à cet animal foncièrement doux et sensible, on songe à ce que fut cette barbarie mentale de contraindre la violence de son instinct de fuite à affronter le coeur du danger. Il fut la victime associée de tous les martyres et de toutes les tueries que l'homme répandit sur terre, succombant sous le poids des fardeaux formidables auxquels on l'enchaîna, dans le fracas terrifiant des explosions et le brasier des incendies, dans les mêlées infernales où il fut jeté en assauts de cavalerie. Ses cadavres mêlés à ceux des humains, ces orques puants, ont jonché en masse les champs de bataille dans des chaos d'horreur et de sang.

Charge de la cavalerie française à Waterloo (18 juin 1815). Le martyre des chevaux


L'homme, lui, n'est qu'une créature animée par la haine et la fureur inculquées par sa race, les malheurs du monde ne sont que la conséquence de la perception agressive qu'il a de son environnement. Il a trouvé tant de motivations à produire le mal, qu'il en vient même à accepter de tuer et de se faire tuer dans l'exaltation et l'allégresse. Le cheval, lui, fut toujours l'innocence sacrifiée, l'esprit de l'enfance assassiné. Pour cela aussi l'homme devrait demander pardon.

A peine débourrée, Olga était employée en forêt pour charrier des sacs de châtaignes en Lozère. A Pollionnay elle servait de monture aux jeunes cavaliers du club, mais fut assez peu entreprise. On me la présenta avec trois autres chevaux. C'est toujours un crève-coeur de devoir faire un choix de ce genre, mais sur les conseils de plus avisé que moi, je finis par écarter deux des quatre impétrants, pour retenir Olga et un autre cheval âgé de onze ans qu'on nous conduisit peu après en bétaillère à la ferme équestre du Batailly à Saint Romain. Il ne fallut qu'une seule séance pour faire le dernier choix: le mâle, malgré toutes les stimulations tirées des règles de l'art, n'avançait pas plus qu'un baudet, quand Olga, enjouée de sa nouvelle expérience, démontrait plein d'entrain et semblait promise au meilleur avenir. L'affaire fut donc entendue et cette jument entra dans ma vie.

L'hiver un pelage de nounours, l'été un petit poil ras et luisant de souris aux reflets cuivrés, sur un corps massif, trapu et puissant, tel est l'aspect physique de cette jument magnifique. Pour le moral, un caractère doux et débonnaire, d'une gentillesse telle qu'on se demande pour quelle raison et à quelle fin j'aurais eu un quelconque droit à la contraindre au carcan du dressage. Les années passant, je me suis fait à l'idée qu'il n'y a rien de moins naturel que de monter un cheval et qu'on devrait s'en faire plutôt un compagnon, disposé à nous prêter amicalement de temps à autre sa force par l'apprentissage d'une coopération pacifique. Je ne trouve pas de réel plaisir à le faire tourner continuellement en rond de longe et à l'obliger à répondre au doigt et à l'oeil à nos sollicitations égoïstes. Enfin, tout simplement  pourrait-on leur fiche la paix. Mais l'homme est ainsi fait qu'il doit considérer en toute chose le rapport à en tirer. Certes cet animal fut jadis essentiel à la civilisation traditionnelle et aux éleveurs des steppes, il pourra l'être de nouveau, lors de l'effondrement inéluctable des énergies fossiles qui soutiennent nos modes d'exploitation et de déplacement. Le cheval sera alors soumis à un nouveau cycle d'asservissement. 

L'apprentissage, cependant, fut long et parsemé d'embûches. Olga avait encore tout à apprendre de l'art de l'équitation autant que moi-même. Nous avons pour ainsi dire grandi ensemble. Je ne connaissais auparavant de l'exercice équestre que l'expérience très peu académique il est vrai, acquise à la ferme de mon oncle Antoine, près de Cours-la-Ville, où celui-ci me mit le pied à l'étrier et m'envoya à la "va comme je te pousse" tournoyer dans une carrière et m'emmena comme à l'aventure dans des chevauchées en forêt. Certes je montais avec l'approximation intuitive du paysan plutôt qu'avec l'impassible précision du dandy du Cadre Noir, mais, je me trouvai tout frémissant et moralement renforcé de sentir ainsi le monde de plus haut.
Avec ma jument Olga, je m'étais mis en tête, comme un défi personnel, d'acquérir la maîtrise de mon assiette en m'appliquant pendant des années, et par tous les temps, à "bouffer" du galop en long en large et en travers, de perfectionner le contrôle de l'animal en répétant inlassablement mes gammes de dressage, aussi bien à pied qu'en selle. Ce travail, gourmand en patience, est à la longue tout aussi gratifiant qu'éreintant.

Exercice en carrière

Le premier contact avec un cheval est toujours impressionnant. Pourtant il n'est rien de plus inoffensif par constitution que ce paisible herbivore, mais le danger réside essentiellement dans sa masse en mouvement que son instinct de fuite peut transformer en bombe ambulante. Car cet instinct est en relation constante avec les impulsions les plus infimes de l'espace, il est comme un lien ultra-sensible avec les derniers échos de la nature sauvage, avec le flux invisible des appels profonds de la vie et de la mort. Il est la peur primordiale. Aussi, gagner la confiance d'un cheval demande d'abord de la gagner sur soi-même. Apprivoiser sa peur animale demande d'apprivoiser d'abord sa propre peur. Il est à l'écoute de nos pulsations, il perçoit nos moindres tressaillements, il attend de nous l'attitude qui devra le rassurer, sa survie dépend de notre calme.
Selon Lao-Tseu, "la voie du Ciel c'est vaincre sans lutter, convaincre sans parler, faire venir sans appeler, réaliser dans la sérénité". C'est en résumé l'état idéal de ce que devrait être aussi la relation aboutie entre l'homme et le cheval. Etre en accord avec le cheval, c'est dominer ses tensions intérieures, c'est retrouver le souffle de la Terre. Comme l'arbre, notre énergie doit pouvoir s'enraciner en profondeur pour s'élever en haute futaie, là où toute victoire sur soi-même nous guide, comme Pégase, sur la voie du Ciel. 

Olga, jument magnifique

Ma chère jument, parfois, j'ai bien des scrupules à venir te chercher dans ton pré en fleurs, comme on arrache un enfant à son lit douillet, à t'enlever à la compagnie tranquille de tes congénères, pour t'emmener travailler à mes lubies d'être humain. J'entends parfois un soupir profond semblant exprimer tout le regret que tu en éprouves. Mais je sais aussi que je te ménage de longues périodes d'oisiveté comforme aux désirs et aux besoins de ta nature et te réserve pour ton plus grand plaisir de belles échappées en pleine nature qui pourvoient à la plénitude de ton bonheur. Car comme tout cheval alerte et vaillant il n'y a rien qui te plaise autant que ces grandes promenades à l'air libre sur les chemins de campagne et les sentiers forestiers. Certes, je suis assis sur ton dos, le mors et la bride te rappellent à ta condition d'animal contrôlé, mais nous allons tous deux le coeur léger, liés dans un pacte mutuellement consenti de confiance et de douceur, au vent exaltant de la liberté. Je sens dans mon corps la chaleur de tes flancs, j'y ressens le frémissement de tes muscles, je perçois dans toutes leurs subtilités les tonalités de ton souffle. Mes jambes, mon bassin, mes mains sur la bride, imperceptiblement te guident sur la voie et souvent te rassurent, car le monde est pour toi une perpétuelle découverte où tout t'honore et te sourit, mais où tout peut te surprendre et te rendre inquiète. Et je sais bien au fond de moi que ta vie palpitante que j'enlace avec tant de volonté et d'espérance me guide lui aussi dans chaque pas, dans chaque foulée, vers un horizon de félicité, sur la voie du ciel que louait Lao Tseu, vers les Champs Elyséens que rêvaient Homère et Virgile. Telle est donc la nature de notre alliance, la nature de notre défi commun, de notre victoire partagée: contrôler les passions et les instincts qui obscurcissent le coeur, échanger dans la sérénité, se mouvoir dans le calme, au coeur du sentiment d'éternité.

Quand je regarde les yeux de ma jument, c'est comme si j'y entrevoyais tout le bouillonnement sourd  et irrésistible de cette violente sauvagerie qu'est l'instinct de la vie. Ils sont comme l'abîme du cosmos, ils en reflètent l'opale sombre et primitive, l'onde limpide et insondable, toute la pureté tragique de l'être. Ils renferment dans le mystère de leur profondeur, des cris et des hurlements déchirants, des frayeurs fulgurantes, des courses éperdues et des halètements, mais aussi des prairies, des collines verdoyantes où souffle le zéphir dans le jour calme, des sources, des grèves de repos et des lueurs de paix infinie. Chaque jour que la vie nous offre cette belle chance de nous rencontrer, nous devons toi et moi chasser ce qui nous retient dans l'inconstance, dans la mélancolie et dans la peur, pour mériter ensemble cette sérénité du Paradis.

Ses yeux reflètent toute la pureté tragique de l'être

Un jour, le 13 octobre 2018, je trouvai Olga blessée au jarret gauche, dans son pré. Cette blessure fut probablement causée par un coup porté par une autre congénère au moment de se disputer le foin qu'on avait pourtant disposé en tas particuliers pour chacune des cinq ou six juments du petit troupeau. La blessure au jarret peut être redoutable et ce fut le cas. D'abord une petite boîterie et une plaie suppurante qu'il fallut traiter comme il se doit. Pour sa sécurité, elle fut rapprochée de la ferme dans un autre pré parmi quelques poneys placides qui ne l'importuneraient pas. Mais son état empira, le jarret devint tristement enflé et douloureux au point de nourrir toutes les inquiétudes.
Un matin, me dirigeant vers le pré, je ne vois pas Olga parmi le troupeau. Je m'inquiète, j'ouvre rapidement la barrière, mais je ne vois toujours rien. J'allonge le pas droit devant moi, le coeur battant. Au creux d'un dénivelé du terrain j'aperçois soudain un corps allongé dans l'herbe drue, la rondeur fauve d'un ventre lourd et inerte comme une charogne abandonnée. Mon coeur fit un bond violent dans ma poitrine Je courus précipitemment, haletant et affolé, en criant le nom de ma jument. Je pensais que c'en était fini, que, vaincue par le mal, Olga avait mordu la poussière pour toujours. Mais aux cris que je lançai, une oreille se dressa au-dessus de cette masse informe et une encolure familière s'ébroua lentement. Un corps douloureux se redressa péniblement et Olga tourna vers moi, qui arrivais enfin à sa hauteur, un regard empli de souffrance et d'imploration.
Le 10 novembre, le verdict du vétérinaire, qui l'examina avec le renfort de tout l'attirail de pointe, tomba: Une ténosynovite, autrement dit un traumatisme osseux du jarret avec inflammation du muscle et infection de la gaine du tendon. Il préconisa la poursuite du traitement antibiotique, la mise au paddock avant de décider de la nécessité de l'intervention chirurgicale. Je fus aux côtés d'Olga pendant toute cette épreuve de douleur, le coeur triste et désemparé. Je lui prodiguais inlassablement toutes les caresses en lui murmurant tendrement à l'oreille tant de promesses de félicité et de jours meilleurs.
Une nuit je fis ce rêve, Olga était confinée au paddock, toujours blessée. Sa jambe postérieure gauche traînait lamentablement au sol et saignait. Je sentais son regard tendu vers moi qui m’implorait de manière nette et distincte : Fais quelque chose pour moi ! Au réveil, je savais que ma jument m'avait véritablement appelé à son secours.
Alors le lendemain, 20 novembre je décidai de précipiter l'intervention chirurgicale, qui eut lieu le 21.
Quelle pitié que ces huit jours passés à la clinique, enfermée dans son box grillagé, la jambe emmaillotée dans une épaisse bande molletière, un cathéter pendu sur le côté de l'encolure. Mais elle avait franchi avec succès le plus haut des obstacles. Elle avait vaincu l'épreuve de l'anesthésie générale et de l'opération. Chaque soir j'allais à son chevet. Mon arrivée était saluée par ce petit grognement caractéristique de satisfaction. Je serrais sa tête et son encolure contre ma poitrine, j'y sentais la chaleur de ses naseaux. Mais ses yeux étaient perdus d'angoisse et elle était devenue si efflanquée. Qu'elles étaient loin alors, derrière ces barreaux,  la prairie sauvage, l'onde du ruisseau, la liberté du troupeau!
Le soir du huitième jour, Olga quitta enfin cette prison où des êtres humains lui sauvèrent la vie. Comme pour s'adresser à tous ceux qui prirent avec tant de considération sa dignité d'être vivant, elle tourna la tête en direction des bâtiments où languissaient ses compagnons d'infortune, en lançant un de ces hennissements sonores, comme un immense cri de joie et de soulagement, où semblaient vibrer l'expression d'une reconnaissance, un merci et un adieu.

Olga à la clinique de l'école vétérinaire de Marcy-L'Etoile


Oh on peut dire que j'ai pleuré sur le sort de ma jument, sur sa souffrance et son désarroi, on peut dire que je l’ai veillée dans la tribulation du doute et de l’espérance. Mais vint bientôt le temps de la guérison et de  la délivrance. Olga est devenue aussi belle et forte qu’elle le fut jamais. Cette longue épreuve a renforcé notre affection et notre confiance réciproques. Elle a resserré les liens de l'alliance.

J'ai fait depuis un autre rêve : Je chevauchais ma jument dans les airs. J’étais incliné sur son encolure qu’elle tournait du côté gauche. Soulevée par le vent, sa crinière me balayait le visage. Le paysage s’étendait en-dessous, prairies, étangs, collines, villages et je m’écriais candidement : Comme c’est beau!
Oui, ma chère Olga, toi et moi, nous avons gagné le droit à l'émerveillement. Nous voyagerons encore dans la beauté du monde, entre ciel et terre, jusqu'aux montagnes du soir. Grâce à toi, j'affronterai le dernier jour avec la force lumineuse et la belle assurance du cavalier et toi, cheval de soleil, tu rayonneras, le coeur empli de confiance, de bonté et d'amour où rien ne tremble plus devant les vieux spectres de la peur.

Honorius/Les Portes de Janus/14 Juillet 2020


Olga convalescente



Nous serons forts, dans l'alliance, jusqu'au dernier jour



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