mercredi 9 septembre 2020

Rien ne sera plus comme avant, qu'il disait.

"Rien ne sera plus comme avant!" C'est la prophétie lancée, des trémolos dans la voix,  par le Président Macron, en mars 2020, au moment de la prétendue prise de conscience, en pleine crise de confinement, des aberrations où nous conduit le fonctionnement insensé de nos sociétés. Les tares ont pourtant bien été identifiées depuis longtemps et la crise sanitaire n'est encore rien face à la crise écologique où notre espèce risque d'engloutir son destin. Nous savons désormais ce qu'il en est. Alors pourquoi faut-il encore et toujours donner l'impression de radoter?

Hélas, la réponse est simple: Il suffit de jeter un oeil sur la presse locale (voir plus bas), on y trouve les mêmes cloportes de l'ultralibéralisme se réjouir jour après jour de leur pouvoir de nuisance sur la terre où nos enfants tenteront encore de vivre. L'esprit d'un Bruno Peylachon, par exemple, le Président de ce machin nommé la Smadeor, de ce Moloch provincial du productivisme et de la bétonisation, est-il encore capable d'élever sa conscience à l'évidence du pire qui s'annonce et qu'il favorise par son ignorance et son entêtement? Oh Quel désespoir, quel accablement de savoir l'avenir des sociétés humaines et de la vie sur cette terre à la merci des chantres heureux de la pestilence! Leurs trognes mêmes de notables cantonaux, avec leurs gros doigts boudinés, semblent refléter comme une pathologie d'obstination, une sorte de sénilité de l'intellect; elles sont comme des portraits ahuris où rien d'autre ne résonne, comme du vent dans un bidon, qu'un vide d'âme. Leurs lippes suffisantes, sous leur yeux obnubilés, ne débitent plus, en longueur de journée, que les mornes ritournelles du passé, ces versets de la croissance qu'eux et leurs pères, qui en firent leurs clones, psalmodient depuis quatre-vingts ans, et qui font aujourd'hui l'effet de balbutiements inaudibles. On y chercherait en vain un semblant d'imagination et de remise en cause dans leur manière de penser le monde et de faire vivre la démocratie, un début de proposition, d'orientation, d'argument innovants, les prémices d'une vision digne des enjeux écologiques qui défient le fondement éculé de nos existences, enfin quelque chose qui ressemble à une lueur de belle intelligence. Mais non, comment pourrait-on implorer de nouvelles espérances auprès des apôtres des anciennes Evangiles?

Nous le savons, ces funestes ectoplasmes n'appartiennent déjà plus à l'avenir, à l'aube prochaine qui doit luire et à laquelle ils ne sauraient être conviés. Tout a été dit ici et ailleurs sur leur compte. Certes, ils remporteront quelques dernières victoires d'arrière-garde, des victoires crépusculaires que leur permet encore le jeu sclérosé des institutions. Elles les enfleront encore un moment de l'illusion de leur importance. Mais, un jour, bientôt, avec les décombres du vieux monde, ils seront enfin déblayés par le cours de l'Histoire. En vérité, ils sont déjà morts.

"Rien ne sera plus comme avant", qu'il disait! Une bonne ZAD pour leur bousculer les méninges!

Honorius/ Le 9 septembre 2020



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