Jean Delpeux |
J’ai apposé côte-à-côte, contre le mur d’une chambre, deux tableaux de mon père, de taille identique, et semblant naturellement destinés à s’appareiller. Ils représentent tous les deux un jardin public. Sur le premier figure un jeune homme assis sur une chaise à l’ombre d’un parc.
Le second évoque un jardin déserté où trône un grand buste de pierre perché sur un haut piédestal entouré d’un massif fleuri et au pied duquel se trouve une chaise vide. Au second plan, au fond du jardin, l’on voit encore une petite table ronde et deux autres chaises vides.
Le second évoque un jardin déserté où trône un grand buste de pierre perché sur un haut piédestal entouré d’un massif fleuri et au pied duquel se trouve une chaise vide. Au second plan, au fond du jardin, l’on voit encore une petite table ronde et deux autres chaises vides.
J’ai été immédiatement frappé par le rapport ontologique qui pouvait être retiré de l’interprétation mutuelle de ces deux toiles, qui avaient été peintes isolément, ou du moins retrouvées à deux endroits différents ; un rapport qui est à la source même des angoisses humaines les plus profondes : l’idée de passage de la vie à la mort, l’instant où l’être existe encore et celui où il n’est déjà plus.
Honorius/Les Portes de Janus
28 décembre 2009
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.